Biodiversité Marine

La Flore Marine

Ces sont des herbes marines, plantes aquatiques de la famille des Posidoniaceae. Bien qu’elles vivent sous l’eau, ce ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs sous-marines. Ces sont des plantes supérieures. Elles ont un aspect tigré avec une large extension, notamment dans la partie Nord Est de l’archipel. L’herbier à Posidonia oceanica se développe dans l’infralittoral, entre le niveau moyen et 25-40 m de profondeur (selon la transparence de l’eau), aussi bien sur fond meuble que sur fond dur

L’herbier de Posidonies, grâce à la longueur et à la densité de ses feuilles (plusieurs milliers par m²), piège des quantités importantes de sédiment. Les rhizomes réagissent par une croissance verticale de quelques millimètres à quelques centimètres par an et édifient ainsi la matte, ensemble constitué par le lacis de rhizomes et de racines et par le sédiment qui colmate les interstices.  Au cours du temps, la matte s’élève lentement au-dessus du niveau initial : environ 1 m par siècle

Posidonia oceanica est une phanérogamme marine,endémique de la méditérranée . Elle appartient à l’ordre des Najadales et à la famille des Posioniacées. Cette espèce a des exigences strictes : les herbiers se développent sur des substrats meubles après stabilisation et enrichissement en matières organiques du sédiment par des Cymodocées ou par des algues principalement Caulerpa prolifera. La posidonie supporte des températures comprises entre 10 et 28°C selon Boudouresque et Meinesz (1982), son optimum se situant entre 17 et 20°C. Elle est sténohaline et disparait aux abords des embouchures des fleuves ; eurytherme ce qui lui permet de coloniser des grandes surfaces de l’étage infralittoral (Augier et al., 1980). Les implantations les plus denses sont concentrées dans les stations ayant des profondeurs entre 3 et 4 mètres (Makni H., 2011)

Cette espèce joue un rôle important dans la protection des zones cotières contre l’’érosion par amortissement de la houle, très active dans les iles de Kerkennah et favorisent le dépôt des particules sédimentaires transportées (Boudouresque et Meinez, 1986). L’abondance de cette espèce est un indicateur de bonne qualité des eaux

C’est une espèce accompagnatrice de posidonia oceanica, elle joue un rôle important dans la dynamique de colonisation de Posidonia oceanica, en favorisant l’humification du substrat et en participant à la création d’un sol. Cette espèce est très appréciée  par le poisson Sarpa salpa (PNUE, 2001). En effet, il est plus abondant dans les prairies des Cymodocés les plus denses

Cette phanérogame est bioindicatrice des courants importants. Elle caractérise la biocènose des sables superficiels en mode calme (Pérès Picards, 1964)

Une pelouse des Cymodocés avec une surface couverte de plus de 1000 km2

Les algues

 

Les algues vertes : Chlorophyta, au total 13 espèces, dont 12 appartiennent à la classe des ulvophycea représentés  par Caulerpa cylindrocea qui est une espèce exogène , Codium vermilara,  Flabellia petiolata, Halimeda tuna, Penicillus capitatus, Anadryomene stellata, Cladophora sp, Acetabularia acetabulum, Dasycladus mermicularis, Siphonocladus pusillus, Valonia aegagrophila, Valonia sp 

Algues brunes 

ochrophyta

Algues rouges 

Caulerpa prolifera

cette espèce est considérée comme bioindicatrice des zones à envasement plus ou moins actif (DHF, 1996)

Codium bursa 

Masse globuleuse plus ou moins sphérique, caractéristique de fonds vaseux

Faune marine

Mollusques Bivalves

Pinctada radiata

 C’est une espèce indopacifique, c’est la première espèce qui existe en Méditerranée. Cette espèce était valorisée dans un projet national où le nacre était utilisé comme substituant osseux pour la fabrication de la prothèse

 C’est une espèce autrefois très abondante dans toute la partie sud de la Tunisie, est à l’heure actuelle sous l’influence de la pollution et donc en voie de disparition dans le petit golfe de Gabès par suite du colmatage de ses branchies provoquant donc sa mort par asphyxie. Tel ne semble pas être le cas autour des iles de Kerkennah où elle continue à proliférer sans problèmes

C’est une espèce endémique de la Méditerranée, c’est une espèce indicatrice d’une qualité satisfaisante de l’eau et d’un hydrodynamisme très important

La grande nacre enracinée avec des herbiers de posidonies, c’est une espèce menacée inscrite dans l’annexe II du Protocole ASP/BD. Cette espèce est menacée par des pressions anthropiques comme le chalutage et le kiss

Cerastoderma glaucum

Ruditapes decussatus

Donax trunculus

Eponges

C’est l’espèce la plus exploitée dans les iles de Kerkennah, cette espèce a fait l’objet de plusieurs d’essais de cultures d’éponges depuis1897 à Kerkennah, dont les plus sérieux ont été entreprises en 1906 (Allemand-Martin, 1906)

Bien que les résultats fussent mitigés, une nouvelle expérience de culture de l’espèce a été réalisée en 1949 avec 1800 boutures

La benthofaune

Représentée par Murex trunculus, Chlamys glabra, Lorypes lacteus et Cerithium vulgatum, ainsi Spongia officinalis Petrosia ficiformis

Caretta caretta est l’espèce emblématique de Méditerranée et en Tunisie. La nidification de cette espèce est très rare aux iles de Kerkennah

D’autres espèces peuvent être rencontrées accidentellement et qui sont la tortue luth Dermochelys coriacea et la tortue verte Chelonia mydas

Mollusques gastéropodes

Hexaplex trunculus

Cette espèce est extrêmement commune dans tout le bassin méditerranéen, appelé communément le cornet. Coquille turriculée Sculpture de gros tubercules Opercule corné C’est une espèce Phytophage, le cérithe se nourrit d’algues et de nombreux petits débris divers

Cette espèce préfère les fonds sédimentaires (sableux ou vaseux) recouverts d’algues, souvent à proximité de substrats durs et vit en eau peu profonde (étages médiolittoral et infralittoral)

Conus mediterraneus

Buccilunum corneum

Gibbula divaricata

Gibbula umbilicaris