Patrimoine immatériel

Le folkhlore Kerkennien

C’est une habitude de vivre des moments de joie quand les ‘’tabbals et zakkar’’ de Kerkennah entrent en œuvre. Aussi des moments forts de la fête, les poètes kerkenniens chantant leurs îles, les soirées artistiques animées par des défilés de costume traditionnels féminins et des mariées kerkenniennes. Les mariages et les circonstances dans l’archipel de Kerkennah ne se font que par l’activation des groupes folkloriques qui chantent les frontières du pays et reflètent le patrimoine, l’histoire et la carrière artistique distinguée de l’archipel

Ces chansons ont un caractère spécial à travers leurs paroles qui flattent la beauté des femmes et traduisent la splendeur de la nature sur l’île. Ces caractéristiques ont fait du patrimoine kerkennien artistique l’un des arts folkloriques les plus célèbres au monde, car le rythme de ses chansons pousse tout le monde à danser, même les étrangers qui ne comprennent pas l’arabe »

Les habitants de Kerkennah croient que le conflit avec la nature et l’intimité de la vie dans les îles ont produit cet art folklorique et ont suscité une création poétique que les artistes locaux ont transformée en chansons

L’orchestre folklorique de Kerkennah est généralement composé de 4 musiciens. La Troupe purement traditionnelle se compose de 5 personnes réparties comme suit: trois personnes (tabbala) jouent du tbal (Un instrument de percussion maghrébin) et les deux autres (zakkara) qui jouent de la zokra (Un instrument à vent à anche double de la grande famille des hautbois)

Le leader du groupe montre deux morceaux de tissu pendant la danse pour inciter les spectateurs à partager ses mouvements

Le mariage Kerkennien

La koffa kerkennienne

Elle se fait en mer, elle commence par un accueil en musique avec la troupe folklorique dans le jardin du futur marié

 A l’arrivée de la future épouse, le cortège se dirige au rythme du « tbal » (tambourtbal) et de la « zokra » (trompette) vers les bateaux pour une sortie en mer au rythme de la marée. Les danseurs au sanjak et la troupe musicale ouvrent ensemble la marche

Un petit clin d’œil aux femmes Kerkeniennes qui ont su toujours mener la barque (la flouka). La femme kerkennienne possède une place unique dans l’archipel de Kerkennah. Elle est à l’égal de l’homme dans tous les évènements de la vie courante.  Elle participe à presque toutes les activités économiques et sociales de l’île qui sont la pêche, l’agriculture et l’éducation.  La femme kerkenniene reste un équilibre pour le tissu social de l’île

La première journée est le « zdak », c’est le contrat de mariage, et il se fait chez la maison de la mariée, les parents de l’époux se dirigent vers la maison de l’épouse au rythme   du tbal (tambour) et la zokra (trompette). Le maitre notaire entre chez l’épouse pour réclamer son accord. Après, ils préparent le kouskous au poulpe avec les œufs et le zbib (raisin sèché)

La deuxième journée c’est le couffin, les parents de l’époux décorent un couffin avec les bijoux, le miroir et les besoins de l’épouse pour le « henna », aussi, un couffin avec les d’aliments ; légumes, fruits, huile, et autres. Le cortège entre au milieu de la maison avec la musique. Apres ; elle fait la « henna »

Le Hroub kerkennien

L’épouse porte le jebba et la koufia sur la tête.  Elle s’embellie avec une parure de bijoux. Après, elle est entourée par les femmes musiciennes « Machta »

La troisième journée est le maquillage du mari, le soir, il prépare la « jehfa » avec le « tbal » (tambourtbal) et de la « zokra » (trompette). Les parents préparent et font le décor de « jehfa » avec le chameau. Le cortège reste en arrière de chameau, l’épouse sort de sa maison couverte par un Sefsari

Les parents de l’épouse s’occupent de la décoration de la chambre des époux jusqu’à l’épouse arrive, elle reste dans sa chambre et les femmes entrent pour la féliciter

En même temps, ils font le tour avec le mari, une fois ils arrivent devant un tombeau, le cortège reprend la musique avec le « tbal » (tambour) et le « Zokra » (trompette). après le mari s’arrête pour saluer  chaque famille du quartier jusqu’à qu’il arrive à sa maison

Apres, ils font la soirée de tabal. Le lendemain, la mère de l’épouse prépare le kouscous et va chez les parents de l’épouse pour déjeuner ensemble. Au début, L’épouse est maquillée, des bijoux en argent qui ornaient la tête avec une parure en argent

La mariée est couverte de bijoux de la tête aux pieds. Une fois la future épouse et son compagnon sont à la mer, les plongeurs viennent les saluer. Embrassés par les flots, le couple et leurs témoins nombreux remontent dans les bateaux. Une chorégraphie marine se met alors en place. Le vent et les vagues accompagnent les danses des bateaux et celles des passagers rafraichis et joyeux. La troupe folklorique reprend son hymne à la mer pour bénir cette union sacrée. Les bateaux se croisent en cercles infinis. La dextérité de leurs capitaines me surprend. Certains bateaux remplis de passagers sont à la limite de chavirer

Le principe consiste à étaler horizontalement environ 250 mètres de filet soutenu à la surface de l’eau par des flotteurs et des roseaux. Un second filet est dressé verticalement pour encercler les poissons. Lorsque les poissons sont encerclés, ils sont effrayés par les pêcheurs qui battent l’eau avec leurs rames ou de grands bâtons

En évitant les filets verticaux, lespoissons sautent hors de l’eau pour s’enfuir et atterrissent dans les mailles du filet posé horizontalement. La meilleure période de l’année pour pêcher les mulets sauteurs va de la fin du mois de mai à octobre

Le mulet sauteur se reproduit au printemps, il arrive à maturité vers l’âge de 4-5 ans. Les meilleurs moments de la journée sont ceux de la marée montante, du coucher du soleil et durant la nuit

Cette technique existe depuis plus de 500 ans, cette technique est pratiquée principalement tout autour de l’ile de Mellita (gharbia) avec une concentration importante dans le côté Sud
Cette technique est reconnue par l’UNESCO comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, la pêche à la charfiya utilise des installations en palmes taillées et fichées dans les fonds marins, à faible profondeur

La pêche à la charfiya est une véritable institution. Les pêcheries se transmettent souvent de père en fils, et toute la famille participe à leur construction et à la pêche.
La technique de la pêche au Charfia a un plan, comme à laquelle on construit une maison à terre. Elle ressemble à une maison en mer, on doit suivre un schéma détaillé dans la structure. Elle s’installe perpendiculairement dans la mer. Les poissons de la charfia sont doués d’une valeur commerciale très importante

L’activité de la charfia est très saisonnière. Après les adjudications de juin, la saison commence vers le 20 août par la mise en place des palmes. Celles-ci sont de plus en plus importées de Gabès et pour les chambres de capture, il utilise aujourd’hui des filets
D’octobre à novembre, c’est la migration de la dorade sur les hauts fonds. En hiver on pêche le mulet ; au printemps encore les dorades, les rascasses et les pataclets

L’activité de la charfia est très saisonnière. Après les adjudications de juin, la saison commence vers le 20 août par la mise en place des palmes. Celles-ci sont de plus en plus importées de Gabès et pour les chambres de capture, on utilise aujourd’hui des filets
D’octobre à novembre, c’est la migration de la dorade sur les hauts fonds. En hiver on pêche le mulet ; au printemps encore les dorades, les rascasses et les pataclets
Ces murs de palmes sont judicieusement orientés en fonction des marées, et dirigent les poissons vers des pièges en fibres de palmes où ils sont conservés vivants